Protestations au Maroc : une jeunesse en colère
Date : Octobre 2025
Image : Reuters
Une mobilisation sans précédent
Depuis la fin du mois de septembre 2025, plusieurs villes marocaines, dont Rabat, Casablanca, Agadir, Tiznit et Oujda, sont le théâtre de vastes manifestations menées principalement par des jeunes issus de la génération Z, organisés via les réseaux sociaux sous la bannière du mouvement GenZ 212.
Les causes profondes de la contestation
- Services publics défaillants : De nombreux manifestants dénoncent la détérioration de l’éducation, du système de santé, et des infrastructures de base.
- Crise hospitalière : La mort de huit femmes lors d'accouchements dans un hôpital d’Agadir a été l’un des déclencheurs de cette mobilisation.
- Déséquilibre des priorités : Les dépenses colossales pour les projets liés à la Coupe du Monde 2030 ont été jugées déplacées face aux besoins sociaux urgents.
- Chômage et marginalisation : Les jeunes expriment un profond sentiment d’abandon et de manque d’opportunités économiques, notamment dans les zones rurales.
Violences et répression
Alors que certaines manifestations sont restées pacifiques, d'autres ont dégénéré en affrontements violents avec les forces de l'ordre. On dénombre :
- Plus de 260 policiers blessés
- Des dizaines d’arrestations dans les principales villes
- Des véhicules incendiés, bâtiments publics endommagés et scènes de chaos dans plusieurs quartiers
Réactions officielles
Le ministère de l’Intérieur a qualifié certains actes de « criminels » et promis une réponse ferme contre « tout acte de sabotage ou violence ». Néanmoins, certaines voix appellent au dialogue et à l’écoute des revendications légitimes des jeunes Marocains.
Perspectives
La situation reste instable. Le gouvernement pourrait être contraint d’ouvrir un dialogue national ou de lancer des réformes profondes. Si aucune réponse concrète n’est apportée, le risque d’escalade demeure élevé.
À suivre…
Sources : Reuters, Le Monde, AP News, France24